Par Nicolas Guggenbühl et E. Mollet
" HEALTH & FOOD " numéro 63,
Janvier-Février 2004
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La viande rouge a déjà été souvent épinglée dans des pathologies telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Et si l’on suspectait surtout les graisses, d’autres constituants peuvent jouer un rôle. On sait que des réserves martiales excessives peuvent favoriser la résistance à l’insuline. Dans une récente étude, des chercheurs de l’Ecole de santé publique de Harvard ( Boston) ont examiné le lien entre la consommation de fer et le risque de diabète de type 2. L’échantillon comprenait 38000 hommes âgés de 40 à 75 ans participant à la Health Professionals’Follow-up Study. Le suivi a duré 12 ans durant lesquels les apports en fer (total et héminique) ont été évalués.
Les résultats ne montrent aucune association entre l’apport en fer total et le risque de diabète de type 2. Par contre, ils révèlent une corrélation entre la survenue de l’affection et l’apport en fer héminique (risque relatif (RR) = 1.28 pour le quintile le plus élevé). La corrélation est plus importante pour le fer héminique de la viande rouge (RR : 1.63 entre les quintiles extrêmes). Par contre, le fer héminique provenant d’une autre source que la viande rouge (volaille, poissons, œufs…) n’est pas associé au risque de diabète. Si ces résultats ne sont pas favorables au steak, ils ne permettent cependant pas de préciser si c’est effectivement le fer héminique de la viande rouge ou d’autres constituants qui sont incriminés.
Nicolas Guggenbühl et E. Mollet
Réf : Jiang R et al, Am J Clin. 2004 ;79(1):70-5. |