Par Nicolas Guggenbühl
" HEALTH & FOOD " numéro 71, Mai/Juin 2005
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Il a été suggéré qu’un déficit en oméga-3 pouvait être à l’origine de dépression, ceci sur base du constat que les taux sanguins en oméga-3 sont souvent abaissés dans cette pathologie, et de l’importance des oméga-3 dans le fonctionnement cérébral. Mais le lien entre un déficit d’oméga-3 cérébral reste à établir, et ce n’est pas chose facile chez l’homme…
Une équipe de chercheurs israéliens a examiné la composition des cerveaux d’un modèle de rats dépressifs (Flinder Sensitive Line), qu’ils ont comparé à des cerveaux de rats normaux, mais nourris de la même façon (afin d’éviter les fluctuations attribuables à l’alimentation). A leur grande surprise, ils ne constatent pas différence dans la teneur en oméga-3. Par contre, les cerveaux des rats dépressifs contiennent beaucoup plus d’un oméga-6, l’acide arachidonique. Ces données confirment donc une altération de la composition lipidique cérébrale dans la dépression, tout en attirant plus l’attention sur l’importance de l’équilibre entre les oméga-6 et les oméga-3 (les expériences animales montrent que la majoration de l’apport alimentaire en oméga-3 peut réduire les concentrations cérébrales d’acide arachidonique).
Nicolas Guggenbühl
Référence :
Green P et al. J Lipid Res. 2005 Jun;46(6):1093-6. Epub 2005 Apr 1. |