L'incidence du cancer de la prostate est sensiblement plus faible dans les populations asiatiques que chez les Européens et les Américains et les facteurs alimentaires sont supposés contribuer à ce constat. Deux nouvelles études se sont intéressées à ces différences, en particulier en matière de consommation de phytostérols.
La première portait sur deux groupes de souris ayant reçu une alimentation soit riche en phytostérols, soit riche en cholestérol. Tous les animaux ont été exposés à des cellules cancéreuses humaines. Après 8 semaines, le résultat était très parlant : la taille des tumeurs était de 40 à 43% moindre pour les souris ayant suivi le régime riche en phytostérols.
Dans une seconde expérience, les auteurs ont comparé les effets de différents stérols (in vitro). Ils ont constaté que l'adjonction de bêta-sistostérol réduisait la croissance des cellules cancéreuses de 70 % alors qu'avec le cholestérol, le développement des cellules cancéreuses augmentait de 18%.
Ces données suggèrent que les phytostérols exercent un effet protecteur contre le cancer de la prostate. Elles plaident en faveur d'une consommation accrue de phytostérols, retrouvés notamment dans les graisses végétales non raffinées ainsi que les produits qui en sont riches (noix, fèves de soja et autres légumineuses).
Isabelle Meulders et Nicolas Guggenbühl
Source : European Journal of Cancer Prevention - Décembre 2001
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