Par Nicolas Rousseau
News du :
29 Octobre 2003
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C'est bien connu, le bon vin ROUGE bonifie le cœur de l'homme… Mais cette assertion célèbre un peu remaniée camoufle aussi d'autres vertus insoupçonnées du vin rouge, notamment ses bienfaits sur l'appareil respiratoire.
Une étude fraîchement parue dans la dernière édition d'octobre du journal médical Thorax met en lumière les effets bénéfiques du resvératrol, un puissant antioxydant tiré du jus de la treille, sur l'évolution de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Ce type d'affection tue environ 3 millions de personnes chaque année dans le monde, selon l'OMS. Et les fumeurs sont 10 fois plus touchés que les non-fumeurs.
L'étude a impliqué 15 fumeurs et 15 personnes souffrant de BPCO, chez lesquels on a prélevé de manière standardisée des échantillons de liquide de lavage broncho-alvéolaire . L'étape suivante consistait à ajouter le resvératrol aux échantillons, afin de voir ses effets sur la production de l'interleukine 8, une substance impliquée dans les phénomènes inflammatoires au sein des poumons.
Chez les fumeurs, l'extrait de resvératrol de vin rouge a réduit de 94 % la synthèse du médiateur inflammatoire, alors que chez les malades atteints de BPCO, la baisse se situait aux alentours de 88 %…
Actuellement, les BPCO se traitent essentiellement à fortes doses de stéroïdes, avec les effets secondaires que cela suppose, mais il n'est pas exclu qu'à l'avenir le resvératrol puisse s'avérer efficace pour empêcher leur progression.
Inutile de faire sauter les bouchons pour autant : ce n'est pas un ni plusieurs verres qui vont calmer les toux chroniques… On s'oriente aujourd'hui plutôt vers une version fortement dosée administrable par inhalateur.
Nicolas Rousseau
Diététicien Nutritionniste |