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News 2004
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Des jambons écologiques

La réduction de la ration de protéines dans l’alimentation des porcs permet de réduire l’impact de l’élevage sur l’environnement, notamment en améliorant la qualité de l’air.

Par Nicolas Guggenbühl

News du :
12 Mai 2004

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L'amélioration de l'alimentation des animaux dans le but d'améliorer la santé de l'homme est sur les rails. C'est par exemple le cas de la modification de la composition en acides gras (moins de saturés, plus d'insaturés dont les précieux oméga-3) obtenus dans le lait, les viandes… d'animaux dont la ration contient des graines de lin. La modification du régime alimentaire des animaux en vue de réduire la pollution n'en est encore qu'à ses premiers balbutiements, même si la vague verte – notamment avec les aliments " bio " - déferle déjà depuis plusieurs années.

Un exemple de ce qui pourrait constituer un nouveau créneau, les aliments " écologiques ", concerne le porc. Son élevage entraîne une production massive d'ammoniac, un gaz irritant impliqué dans certaines maladies telles que l'asthme et les bronchites chroniques, chez les éleveurs et les animaux. Et pour notre vieille terre, cela contribue à l'eutrophisation des milieux aquatiques (avec une perturbation des équilibres entre les différentes espèces vivantes) et l'acidification des pluies. Plus de 90 % des émissions d'ammoniac sont d'origine agricole, surtout via l'élevage.

Emissions réduites

Les liens entre le régime de l'animal et l'ammoniac qu'il produit, ce sont les protéines, qui constituent la source d'azote. Dans sa thèse menée dans le cadre d'un programme baptisé " Porcherie verte ", Stéphanie Portejoie (Cemagref) a étudié l'impact sur l'environnement de plusieurs régimes à différentes teneurs en protéines. Les résultats montrent qu'en passant d'un régime de 20 % de protéines à 12 %, il y a une réduction de 65 % des émissions d'ammoniac. De plus, le lisier produit par les porcs est moins volumineux et de meilleure qualité. Détail de taille : la croissance des animaux n'est pas modifiée (ce qui serait le cas avec un régime comprenant moins de 12 % de protéines).

Voilà qui pourrait annoncer de la viande de porc et des produits dérivés avec une nouvelle dimension verte. Mais même en réduisant la production d'ammoniac, il faut reconnaître que sur ce point, les végétariens auront toujours une longueur d'avance !

Nicolas Guggenbühl
Diététicien Nutritionniste

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