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News 2004
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Obésité : les soft-drinks sur la sellette

L'hypothèse a déjà été soulevée chez l'enfant. Elle prend désormais de plus en plus d'aplomb chez l'adulte, tout en faisant aussi le lit du diabète de type 2...

Par Nicolas Rousseau

News du :
01 Septembre 2004

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Entre 1977 et 1997, la consommation de soft-drinks a augmenté de 61 % chez les adultes américains. Parallèlement, la « coïncidence » a voulu la fréquence de l’obésité et du diabète de type 2 explosent les statistiques au pays de l’Oncle Sam. Pour plusieurs experts américains, l’engouement pour les boissons sucrées constitue probablement l’un des nœuds du problème, car il apparaît clairement aujourd’hui que l’organisme (et le cerveau en particulier) a beaucoup plus de mal à contrôler les apports de calories via les liquides que via les aliments solides. En d’autres mots, une personne qui boit régulièrement de la limonade ou une boisson au cola sucrée engrange un « extra » qui n’est pas compensé par une réduction des apports alimentaires. C’est même plutôt l’inverse : l’amateur de soft-drink mange plus…

Un sucre au goût amer

A terme, cette situation se traduit malheureusement pas de sérieuses répercussions sur la santé. Selon des chercheurs du Boston Medical Center, à la Boston University School of Medicine, dans le Massachusetts, les adultes qui boivent régulièrement des liquides sucrés présentent un risque plus élevé de diabète de type 2 et d’obésité.
Ainsi, chez la femme, l’étude en question révèle que la prise quotidienne d’au moins un soda sucré augmente de 83 % les risques de développer un diabète de type 2 par rapport à des femmes qui se limitent à une prise mensuelle. Le fait de consommer davantage de soft-drinks a aussi des conséquences importantes sur la silhouette : chez les femmes de cet échantillon, le fait de passer d’une consommation d’un soda par semaine à un au moins une fois par jour s’accompagne d’une augmentation plus sensible du poids corporel dans les quatre années que pour tout autre breuvage. Et ces deux associations demeurent persistantes, même après avoir éliminé des facteurs confondants comme l’activité physique ou l’apport de graisse.
La réalité est cependant différente pour les gros consommateurs de jus de fruit où l’on n’observe pas d’élévation de la fréquence de l’obésité ou du diabète. Pour les auteurs de l’étude, la nature des sucres et la présence d’antioxydants pourrait expliquer ce phénomène.

Nicolas Rousseau
Diététicien nutritionniste

Ref.
Apovian CM JAMA. 2004 Aug 25;292(8):978-9.

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