Le rôle de la vitamine D dans la santé de l’os est bien établi. D’une part, elle augmente l’assimilation du calcium au niveau intestinal, elle facilite la fixation du minéral dans l’os et réduit les pertes rénales. Cette vitamine est toutefois particulière: une bonne partie des apports doit être couverte par une exposition suffisante au soleil. En effet, sous l’effet des rayons ultraviolets, la vitamine D est synthétisée sous la peau, avant d’être activée au niveau du foie et du rein. On comprend donc aisément que les besoins en vitamine D sont plus difficilement assurés durant la mauvaise saison, quand le soleil se fait moins généreux et le temps de clarté plus bref.
Chez la personne âgée, la lumière estivale ne garantit cependant pas une production optimale de vitamine D, car nombreux sont les seniors qui fuient l’astre du jour dès les premiers soubresauts de la canicule. Ce comportement a probablement une influence non négligeable sur le capital osseux, car selon une étude écossaise récente, le statut en vitamine D est bien fragile chez la personne âgée…
Un rôle protecteur spécifique pour la hanche?
Cette équipe de chercheurs de l’Hôpital Universitaire de Glasgow s’appuie sur les résultats d’une étude menée pendant 4 ans auprès de 548 individus de plus de 60 ans. Premier constat: la carence en vitamine D était présente chez 97,8% des individus. Et pour le quart d’entre eux, les taux sanguins étaient même si bas qu’ils étaient non mesurables!
Dans une seconde phase de l’étude, les auteurs se sont focalisés sur les taux sanguins de vitamine D chez les 50 premiers patients admis à l’hôpital pour une fracture ostéoporotique. Deuxième constat: le taux moyen de vitamine D était significativement plus bas chez les patients avec une fracture de la hanche en comparaison des patients présentant d’autres types de fractures.
De quoi relancer encore une fois l’intérêt de la supplémentation en vitamine D chez les personnes ostéoporotiques? La question reste ouverte…
Nicolas Rousseau
Diététicien nutritionniste
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Source:
Current Medical Research and Opinion 2005; vol 21 n° 4 |