Par Nicolas Guggenbühl
News du
10 janvier 2007 |
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La
liste des problèmes médicaux chroniques associés
à l'obésité est longue et comporte notamment les
maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers,
comme celui du sein et du colorectum. Par contre, pour ce qui est du
cancer de la prostate, il n'y a pas de relation importante clairement
établie. Une méta-analyse récente suggérait
seulement une très faible association entre
l'obésité et le risque de développer ce type de
cancer. Par contre, les données issues de la clinique
suggèrent que les hommes obèses ou ceux qui ont pris
rapidement du poids depuis leurs 25 ont plus de risque d'échec
au traitement ou de risque d'être diagnostiqués à
un stade avancé de la maladie.
Une équipe conduite par Margaret Wright, de la Division of
Cancer Epidemiology and Genetics du National Cancer Institute à
Bethesda MD (Maryland, Etats-Unis) tente de faire la lumière sur
ce sujet. Les chercheurs ont suivi pas moins de 287760 hommes
âgés de 50 à 71 ans pour examiner l'impact
séparé de l'indice de masse corporelle (BMI) et du
changement de poids sur l'incidence, la sévérité
et l'issue du cancer de la prostate.
Risque doublé
Les
résultats, qui seront publiés prochainement dans CANCER,
la revue de l'American Cancer Society, ne montrent aucune relation
entre l'excès de poids ou l'obésité et le risque
de développer un cancer de la prostate. Par contre, le risque de
mortalité par ce type de cancer est fortement influencé
par l'obésité et la prise de poids. Ainsi, pour un homme
en excès de poids (BMI entre 25 et 30), le risque de
mortalité augmente de 25 % ; pour un homme
modérément obèse (BMI entre 30 et 35), le risque
passe à 46 %, et pour un homme sévèrement
obèse (BMI supérieur à 35), le risque est
carrément multiplié par 2.
Contrairement à d'autres maladies dont le
développement est clairement influencé par le poids, ce
n'est donc pas le risque d'être touché par un cancer de la
prostate, mais bien la gravité de ce cancer qui est
défavorablement influencée par l'obésité.
Ces données, qui suggèrent l'existence d'un lien entre
l'excès de masse grasse et la progression du cancer de la
prostate, soulignent une fois de plus l'intérêt du
contrôle du poids corporel en tant qu'outil préventif. Nicolas Guggenbühl
Diététicien nutritionniste
Référence Wright ME et al. Cancer, publié en ligne le 15 janvier 2007 (DOI :10.1002/cncr.22443)..
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