Publié le 18/11/09
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Pendant plus d’un an, une équipe de chercheurs de l’Intermountain Medical Center a suivi 27.686 patients âgés de 50 ans ou plus et ne présentant aucun antécédent cardiovasculaire. Les taux sériques de vitamine D ont été mesurés chez les participants et ces derniers ont ensuite été divisés en trois groupes suivant leur niveaux de vitamine D: normal (plus de 30 ng/ml), faible (15-30 ng / ml) ou très faible (inférieur à 15 ng / ml).
Nouveau facteur de risque?
Les chercheurs ont constaté que les patients présentant de très faibles taux de vitamine D avaient un risque accru de 77% de mourir, de 45% de développer une maladie coronarienne et de 78% d'avoir un accident vasculaire cérébral par rapport aux patients ayant des taux normaux. En outre, ils seraient deux fois plus à risque de développer une insuffisance cardiaque.
Cette nouvelle étude serait une première car aucune association entre carence en vitamine D et maladies cardiovasculaires n'a pu encore être établie. De nombreuses études avaient déjà rapporté auparavant l’existence d’un lien entre la vitamine D et la régulation de nombreuses fonctions corporelles telles que l'hypertension artérielle, le contrôle du glucose ou encore l'inflammation, étant tous considérés comme des facteurs de risques importants de maladies cardiaques. A partir de ces résultats, les scientifiques ont postulé qu’une carence en vitamine D pourrait également être associée aux pathologies cardiaques.
Attention à la carence, même modérée !
Les auteurs de l’étude ont mis en évidence le fait que chez de sujets âgés de 50 ans ou plus, une carence, même modérée, en vitamine D serait associée à l’augmentation du risque de développement de maladie coronarienne, d'insuffisance cardiaque, d’accident vasculaire cérébral voire même de décès.
Cette découverte est capitale car la carence en vitamine D est facilement traitable. Si l'augmentation des taux de vitamine D peut réduire certains risques associés à ces maladies cardio-vasculaires, il pourrait y avoir un intérêt non négligeable à traiter les patients souffrant d’une telle carence. Quand on connaît le taux de mortalité imputable aux maladies cardiovasculaires, il est aisé de comprendre comment cette nouvelle étude pourrait contribuer à améliorer la durée et la qualité de vie de milliers de personnes.
Il faut toutefois garder à l’esprit que cette étude, étant une simple observation, il est encore impossible d’établir avec certitude un lien entre carence en vitamine D et maladies cardio-vasculaire. Des études complémentaires devront donc être menées afin de confirmer cette association.
Alexandre Dereinne, diététicien
Sources:
Jess C. Gomez. Vitamin D Deficiency Linked To Cardiovascular Disease And Death By New Study. Intermountain Medical Center.
whttp://www.medicalnewstoday.com/articles/171029.php
Site en anglais consulté en Novembre 2009.
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