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News 2009

Stress et symptômes dépressifs chez les étudiants

Certains aliments peuvent être plus fréquemment consommés en situation de stress ou lors de manifestations de symptômes dépressifs. Une étude récente, réalisée par Mikolajczyk et ses collaborateurs, a mis en évidence une relation entre une alimentation pauvre en nutriments, le stress et les symptômes dépressifs.

Publié le 28/08/09

Les habitudes alimentaires représentent un élément majeur qui influence la santé, la morbidité et la mortalité des personnes. L’influence de ces habitudes alimentaires sur la santé mentale retient une attention certaine dans le monde scientifique. Une étude menée par Mikolajczyk et al. pourrait montrer une nouvelle fois qu’alimentation et santé mentale sont intimement liées.


Des pays et des genres

Le travail de ces auteurs a porté sur pas moins de 1839 étudiants de première année, répartis dans trois pays européens : l’Allemagne (n = 696), la Pologne (n = 489) et la Bulgarie ( n= 654). Les participants ont été soumis à divers questionnaires : un questionnaire de fréquence alimentaire, un questionnaire évaluant leur degré de stress (Cohen’s Perceived Stress Scale) et un questionnaire jaugeant l’état dépressif, établi sur base du Beck Depression Index.

Les résultats de l’enquête révèlent que les habitudes de consommation alimentaire, de même que les symptômes dépressifs ou le stress, diffèrent en fonction du sexe des participants ainsi qu’en fonction du pays où ils se trouvent. Chez les garçons, aucune relation n’a pu être établie entre le fait d’être stressé ou de manifester des signes de dépression et la consommation d’un quelconque groupe alimentaire.

Chez les étudiantes, en revanche, un lien a clairement été établi entre la consommation fréquente de confiseries, l’habitude d’aller au fast-food ou encore de consommer moins de fruits et légumes, d’une part, le stress d’autre part. Les symptômes de dépression ont, quant à eux, été associés à une moindre fréquence de consommation de fruits, de légumes et de viande chez ce groupe de personnes.

Manger mieux pour être heureux?

Les résultats de cette étude suggèrent donc l’existence d’une corrélation entre une mauvaise alimentation, le stress et les symptômes dépressifs chez les étudiantes de trois pays européens mais pas chez leurs homologues masculins. Ces nouvelles données suggèrent que les efforts visant à réduire les symptômes dépressifs et le stress subi par les étudiantes pourrait conduire à leur faire adopter une alimentation plus saine et/ou vice-versa.

 

Alexandre Dereinne, Diététicien

Mikolajczyk R, El Ansari W, Maxwell A. Food Consumption frequency and perceived stress and depressive symptoms among students in three European Contries. Nutr J. 2009; 8: 31.
http://www.pubmedcentral.nih.gov/articlerender.fcgi?tool=pubmed&pubmedid=19604384 Consulté en août 2009.


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