Une lien entre le poids corporel et l'arthrose a déjà été reconnue dans la littérature scientifique. Une étude va encore plus loin dans le rôle que peut jouer l’alimentation en ce qui concerne la prévention du développement de cette pathologie.
L'ostéoarthrite affecte près de huit millions de personnes rien qu’au Royaume-Uni. Les femmes sont plus à risque que leurs homologues masculins. L’étude menée par le Dr. Williams et son équipe a porté sur plus de 1.000 jumelles saines, dont beaucoup ne présentaient pas de symptômes d'ostéoarthrite.
Les chercheurs ont effectué une évaluation détaillée des habitudes alimentaires des jumelles et l’ont comparé a des images X des hanches, genoux et colonne vertébrale des participantes prises aux rayons afin de pouvoir constaté des niveaux précoces d’ostéoarthrite.
Les auteurs ont constaté que les sujets ayant consommés une alimentation saine comportant d’importantes quantités de fruits et légumes et plus particulièrement des végétaux de la famille des « alliums » comme l'ail, le poireau, l’oignon, présentaient moins d’ostéoarthrite précoce de la hanche.
Pour comprendre l'effet protecteur potentiel des alliums, les chercheurs ont étudié les composés de l'ail. Ils ont constaté qu’une de ces substances, le disulfure de diallyle, limiterait in vitro l’expression des protéases dégradant les chondrocytes.
L' ostéoarthrite est un problème de santé majeur et cette étude montre le rôle potentiel de l’alimentation sur cette pathologie. De plus amples travaux devraient permettre de confirmer et d’étendre ces premiers résultat pour peut-être aboutir à long terme à des recommandations nutritionnelles en matière de prévention d’ostéoarthrite ou à la production de supplément alimentaires comme traitement de cette pathologie.