Le lait maternel est sans contestes l’aliment le plus adapté aux besoins nutritionnels du nourrisson. S’il ne peut être allaité au sein, il est alors important de lui proposer une alternative qui lui apporte tous les nutriments essentiels à son développement et sa croissance. Il semble, d’après une récente étude que le fait d’enrichir en LCPUFA les préparations pour nourrissons présente des avantages au niveau du développement cérébral et cardiaque.
Au cours de l’étude menée par Colombo et ses collaborateurs, 122 enfants nés à terme ont été répartis en quatre groupes. Chaque groupe a été nourri avec une préparation pour nourrissons différente jusqu’à l’âge de 12 mois. Trois groupes ont reçu une préparation pour nourrisson avec des niveaux variables d’acides docosahexaénoïque (DHA) et arachidonique (ARA) quant au quatrième groupe, il était nourri avec une formule infantile sans LCPUFA. Les auteurs ont examiné les nourrissons à quatre, six et neuf mois.
En mesurant simultanément la fréquence cardiaque et l'attention visuelle des nourrissons alors qu'ils regardaient des images de visages humains adultes, les chercheurs ont alors constaté que les nourrissons ayant été nourris avec des préparations enrichies en ARA et DHA présentaient un développement cognitif plus avancé et un rythme cardiaque plus bas par rapport aux nourrissons alimentés avec une formule sans acides gras à longue chaîne. Les bénéfices liés aux LCPUFA étaient déjà visibles a une concentration de 0,3 pourcents.
Cette étude est la première étude clinique randomisée évaluant l’influence d’une supplémentation postnatale en DHA sur l'attention. Selon John Colombo, il s’agit d’une preuve supplémentaire démontrant l’influence positive de ce type de composé nutritionnel sur le développement cérébral et cognitif du nourrisson.
L’acide docosahexaénoïque et l’acide arachidonique sont donc deux acide gras essentiels au nourrisson au vu de leur influence positive sur le développement de ce dernier. Chez l’enfant allaité au sein, le DHA et l’ARA sont apportés par le lait maternel. Or, l’alimentation occidentale est bien souvent déficiente en sources de DHA comme le poisson gras.
Il est donc important de surveiller les apports de la mère en ces acide gras et plus particulièrement ceux en DHA, que ce soit au cours de sa grossesse ou pendant la période d’allaitement.
Référence:
Colombo J, Carlson S, Cheatham C, et al. Long Chain Polyunsaturated Fatty Acid Supplementation in Infancy Reduces Heart Rate and Positively Affects Distribution of Attention. Pediatric Research, 2011;
DOI: 10.1203/PDR.0b013e31822a59f5