Pour la première fois, des chercheurs ont analysé le lien entre la taille des portions et la consommation alimentaire simultanément dans un contexte libre et individualisé, donc mieux contrôlé et plus naturel.
Les chercheurs de l’ULB ont offert en remerciement à deux groupes d’étudiants, des
bonbons à consommer pendant leur participation à une étude sur ordinateur (faisant office de tâche de distraction) : une assiette de bonbons entière au premier groupe et une assiette de bonbons coupés en deux au 2e groupe (quantité identique de bonbons).
Les étudiants ont tous consommé le même nombre de bonbons (6,2 vs 6,9). Or, le groupe ayant consommé des bonbons coupés en deux a en réalité mangé deux fois moins de bonbons (soit une consommation réduite de 14 grammes ou 60 kilocalories). Ces résultats ont été confirmés dans une autre étude portant sur des biscuits servis à des enfants de première et sixième primaires.
Les résultats de cette recherche menée par David Marchiori sous la supervision d’Olivier Klein viennent de paraître dans la revue JADA, The Journal of the American Dietetic Association.
Ils tentent de démontrer qu’une stratégie diététique simple pourrait être de réduire
la taille des snacks pour limiter l’apport en calories de ces grignotages occasionnels.En effet, les individus se situent aujourd’hui souvent dans une « zone d’indifférence biologique », où les décisions alimentaires sont basées sur des normes ou biais cognitifs plutôt que sur des indices physiologiques de faim ou de satiété.
Lorsque nous consommons des bonbons ou d’autres aliments caractérisés par une forme précise (biscuits, sushis, etc), la quantité est le plus souvent exprimée en nombre. Par conséquent, modifier la taille des aliments revient à modifier la quantité de nourriture consommée, comme indiqué par la différence de quantité de bonbons mangés par les deux groupes de l’expérience.
Réduire la taille des aliments pourrait donc réduire la quantité absorbée… Toutefois, la modification de la taille des aliments doit être raisonnable: des recherches futures aideront à établir les limites inférieures et supérieures acceptables pour obtenir un effet sur la consommation.