Tout le monde sait que consommer un bon petit déjeuner est important, mais beaucoup de gens n’en font pas encore une priorité. Une nouvelle étude fournit une preuve supplémentaire de l’utilité du petit-déjeuner comme stratégie intéressante pour contrôler l'appétit et réguler la prise alimentaire.
Les chercheurs ont décidé de cibler les adolescents qui sautent régulièrement le petit-déjeuner et ce pour deux raisons. D’une part, il a été prouvé que les personnes qui sautent le petit-déjeuner sont bien souvent plus sujettes au grignotage intempestif et d’autre part, près de 60% des adolescents sautent quotidiennement le premier repas de la journée.
Lors de l’étude, les auteurs ont évalué la faim physiologique et la satiété des participants par mesure des sensations d’appétence perçues ainsi que les marqueurs hormonaux associés à l’incitation psychologique du plaisir de manger. Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé une technique de résonances magnétiques fonctionnelles (IRMf) afin d’identifier l’activation dans le cerveau des régions spécifiques associées à la motivation et au plaisir alimentaire.
Pendant trois semaines, les adolescents participant à l’étude ont soit continué à sauter le petit déjeuner, soit pris un petit-déjeuner de 500 kilocalories comprenant des céréales et du lait (contenant une quantité normale de protéines), soit prendre un repas riche en protéines et comprenant des gaufres, du sirop et un yaourt.
À la fin de chaque semaine, les volontaires devaient remplir des questionnaires évaluant leur appétit et leur satiété. Juste avant le repas de midi, les volontaires passaient également un scanner cérébral par résonances magnétiques fonctionnelles pour identifier les réactions d'activation de leur cerveau.
Par rapport au jeûne, les deux types de petit-déjeuner proposés aux ados entraînaient une sensation de plénitude gastrique accrue ainsi qu’une réduction de la faim et ce tout au long de la matinée.
Les résultats de l’IRMf ont montré que l’activation dans le cerveau des régions spécifiques associées à la motivation et au plaisir alimentaire étaient réduites avant le repas de midi lorsque les ados avaient consommé un petit-déjeuner. En outre ces modifications de l’appétit et de la perception de faim étaient davantage marquées chez les ados ayant consommé un petit-déjeuner riche en protéines.
Selon les auteurs, le fait d’intégrer un petit-déjeuner sain comprenant des aliments riches en protéines pourrait donc s’avérer une stratégie simple pour se sentir rassasié plus longtemps et par conséquent, limiter le grignotage chez les jeunes. Les gens ont tendance à prendre des collations pour satisfaire leur faim ou leur envie de manger mais ces dernières sont bien souvent riches en sucres et en graisses et comportent des quantités importantes de calories. Prendre un petit déjeuner rassasiant pourrait donc permettre à ces personnes de tenir jusqu’aux repas sans avoir à grignoter tout ce qui bouge.