Le thé vert fait l’objet de nombreux travaux depuis maintenant quelques années. Outre ses effets antioxydants, il semble que le fait de consommer du thé vert et plus spécifiquement l’un de ses composés, l’epigallocathéchine gallate (EGCG) ait un impact positif sur le système immunitaire et le contrôle de certaines maladies auto-immunes..
Il existe de nombreux types de cellules de l’organisme ayant des rôles diverses dans le système immunitaire. Elles doivent respecter un équilibre fragile en repoussant les envahisseurs extérieurs tout en préservant l’intégrité des cellules du corps. Lors d’une maladie auto-immunes cet équilibre est rompu et le corps se fait attaquer par ses propres cellules.
Il existe néanmoins certaines cellules pour aider à maîtriser ce problème et freiner ou «désactiver» le système immunitaire. Parmi celles-ci, citons les lymphocytes T régulateurs. La fonction propre et le nombre de ces est à son tour régi par d'autres processus biologiques tels que les facteurs de transcription et la méthylation de l'ADN.
Dans cette étude, les scientifiques de l’OSU ont pratiqué des expériences avec un composé dans le thé vert, un polyphénol appelé EGCG, censé être responsable de la plupart de ses avantages sur la santé et renfermant également des propriétés anti-inflammatoires et anti-cancéreuses.
Les chercheurs ont découvert lors de ces études que l’EGCG avait la capacité d’accroître significativement la production de cellules T régulatrices. Bien que ces effets ne soient pas aussi puissant que certains médicaments délivrés sous ordonnance, le composé présente l’avantage d’être dénué de toute toxicité.
En effet, l’EGCG procure des avantages santé grâce à un mécanisme épigénétique, ce qui signifie qu’il ne modifie pas les codes ADN sous-jacents, mais influence seulement le processus de mobilisation des cellules T régulatrices.
Des études menées en laboratoire sur des souris ont montré que le traitement avec de l'EGCG permettait d’augmenter considérablement le nombre et la fréquence des lymphocytes T régulateurs dans la rate et les ganglions lymphatiques et dans les processus aidant à contrôler la réponse immunitaire.
La régulation épigénétique pourrait donc être potentiellement exploitée dans la production de cellules T régulatrices à des fins thérapeutiques et s’avèrerait d'une importance clinique significative dans la répression des maladies auto-immunes. D’autres travaux menés notamment chez des humains nous permettront d’y voir plus clair.