L'obésité est une maladie très courante dans les pays développés. Actuellement, on compterait près d’un milliard de personnes en surpoids ou obèses dans le monde. De nombreuses études sont actuellement menées pour trouver des ingrédients fonctionnels pouvant aider à la prévention de cette pathologie.
L'acide linoléique conjugué (CLA) et le resvératrol sont deux ingrédients fonctionnels qui, au cours de diverses expériences in vivo et in vitro, se sont avérés avoir un effet réducteur sur la masse adipeuse.
Les propriétés attribuées au CLA indiquent qu'il empêche la prise de poids et l'accumulation de graisse corporelle, en inhibant la synthèse de masse grasse et en augmentant l'oxydation des acides gras. Cependant, les effets de cette molécule inclue au sein d’un régime hypocalorique sur l’obésité sont inconnus.
Le resvératrol est connu quant à lui pour ses propriétés hypolipémiantes, mais son effet sur l’ accumulation de la masse adipeuse n'a pas été analysé de manière approfondie.
La thèse de Lasa a consisté à administrer des doses d’acide linoléique conjugué à des hamsters soumis à une restriction calorique d’une part et a mesurer l’effet du resvératrol sur l'activité lipolytique de graisse accumulée dans des cultures cellulaires d'adipocytes de rongeurs et d’humains d’autre part.
Les résultats obtenus montrent que, malheureusement, l’acide linoléique conjugué ne permet en aucun cas d’accélérer la perte de poids chez des sujets soumis à un régime hypoénergétique, ni d'améliorer leurs paramètres sériques, leur homéostasie glucidique ou encore leur fonction insulinique à long terme. En revanche, les résultats obtenus pour le resvératrol montrent que ce dernier pourrait réduire l'accumulation de triglycérides, en partie par le biais de l'activation de la lipolyse et ce à la fois dans les adipocytes de souris et d’ humains.
Cette étude montre donc un effet prometteur du resvératrol sur la réduction de l’accumulation du tissus adipeux lorsqu’il est administré dans le cadre d’un régime alimentaire hypocalorique. Néanmoins, des essais menés chez l’humain seront encore nécessaires afin de confirmer ces effets bénéfiques.