Les bienfaits que présente la consommation régulière d’une quantité modérée de vin rouge sont maintenant bien connus mais il semble que ce breuvage nous réserve encore quelques surprises. Une équipe de chercheurs américains ont en effet découvert lors d’un essai que le résvératrol, principal polyphénol du vin rouge, pouvait prévenir les conséquences liées à un séjour en apesanteur ou à un mode de vie sédentaire.
C’est un fait, l’homme a besoin de pratiquer une activité physique afin d’entretenir sa masse musculaire et osseuse mais également ses fonctions physiologiques. Lors d’un séjour prolongé dans l’espace, de par l’absence totale de pesanteur, les explorateurs spatiaux présentent à leur retour des conséquences plus ou moins importantes liées à l’absence prolongée d’activité physique.
De même, il existe sur Terre de nombreuses situations entraînant une absence d’activité physique sur le long terme telles que la maladie, la vieillesse, certaines blessures ou même le mode de vie de plus en plus sédentaire que connaît actuellement de plus en plus d’occidentaux.
Les auteurs de l’étude ont recréé chez des rats les mêmes conditions que celles d’un séjour prolongé dans l’espace par suspension des membres postérieurs et de la queue des rongeurs.
Ensuite, après les avoir séparés en deux groupes (test et contrôle), les scientifiques ont donné au premier un complément quotidien de resvératrol par voir orale.
Lors de cette expériences, les rats du groupe contrôle ont montré une diminution de masse et de force musculaires , le développement d’une résistance à l'insuline, une perte de densité minérale osseuse ainsi qu’un risque fracturaire accru. Le groupe recevant le resvératrol n’a en revanche montré aucune de ces complications.
L’étude de Momken et ses collaborateurs suggère donc que le resvératrol pourrait être en mesure de prévenir les conséquences délétères liées à un séjour dans l’espace mais également ceux engendrés par un mode de vie sédentaire. Les résultats d’études supplémentaires ont déjà permis de comprendre certains des mécanismes par lesquels le resvératrol agit pour empêcher les conséquences néfastes liées à une immobilité mécanique prolongée.
Une autre façon de consommer du resvératrol serait de boire régulièrement une quantité modérée de vin rouge. Si cela s’avère tout à fait réalisable pour les personnes ayant un mode de vie sédentaire, cela risque d’être plus difficile pour les membre d’une expédition spatiale.
Rappelons néanmoins que, même si ces données sont prometteuses, la consommation de resvératrol ne peut en aucun cas remplacer la pratique régulière d’une activité physique modérée.