Une nouvelle étude américaine a démontré que la cause de l’accroissement du risque de carence vitaminique D chez les patients atteints de la maladie de Crohn pouvait provenir de la moins bonne absorption de cette vitamine. En outre, cet essai a également mis en évidence le fait que la seule façon de déterminer l'efficacité d'absorption de la vitamine D était de pratiquer un test de biodisponibilité.
Lors de l’étude, dix sujets sains (cinq hommes et cinq femmes) et 37 patients atteints de la maladie de Crohn en phase de repos (51 pour cent de femmes) ont été inclus dans cette étude. Un test de biodisponibilité de la vitamine D a été effectué sur tous les sujets.
Après avoir subit une prise de sang, tous les sujets ont reçu une dose orale unique de 50.000 UI de vitamine D2 sous la forme d’une capsule. Un autre prélèvement sanguin a alors été réalisé 12 heures plus tard afin de déterminer la teneur sérique en vitamine D2, reflet de la capacité d'absorption de ce micronutriment.
Lors de l’analyse des résultats, les chercheurs ont découvert que les patients souffrant de la maladie de Crohn présentaient en moyenne une baisse de 30 pour cent de leur capacité à absorber la vitamine D2 par rapport aux sujets sains.
Selon les chercheurs, cette étude souligne l’importance d’une évaluation de l'absorption de la vitamine D par voie orale. Les auteurs insistent sur le fait que ni l’activité de la maladie, ni la chirurgie, ni l'emplacement exact de la maladie ne permet de prévoir la capacité d'absorption de la vitamine D.
Etant donné l’imprévisibilité de la capacité d’absorption de la vitamine D chez les patients atteints de Crohn, la seule façon de déterminer la biodisponibilité de cette vitamine chez cette catégorie de patients est de réaliser un test de biodisponibilité de la vitamine D.
Ce test est pratique et son utilisation peut guider les cliniciens dans l'administration de la dose thérapeutique appropriée de vitamine D pour en traiter la carence.