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Les produits laitiers, bouclier de la femme en ménopause 

La ménopause entraîne un véritable chamboulement dans la vie d’une femme. Jusqu’alors « protégée » par la production d’oestrogènes, cette dernière va désormais être davantage exposée à certaines pathologies, telles que les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose ou encore certains types de cancers tels que la cancer du sein. Or, il semble que les produits laitiers soient des alliés de choix pour la femme ménopausée.


Health and Food

101 Valentin 2009

Les produits laitiers présentent bien des qualités nutritionnelles et leur consommation doit être vivement encouragée chez les femmes ménopausées, notamment en raison de leur intérêt dans la prévention de certaines pathologies cardiovasculaires, de la survenue de certains types de cancers comme le cancer du sein ou encore la prévention de l’ostéoporose.

De nombreux avantages
Il existe de nombreux bénéfices liés à la consommation de produits laitiers. Ils représentent en effet la principale source de calcium de notre alimentation. Or, il a été démontré que ce micronutriment, associé à la vitamine D, présentait un avantage certain chez la femme ménopausée en ce qui concerne la prévention de l’ostéoporose.

Un autre avantage associé à la consommation de produits laitiers, plus spécifiquement en calcium provenant de ceux-ci, serait, selon plusieurs études, l’augmentation de l’expression fécale de lipides, ce qui pourrait contribuer à la prévention du (re)gain de poids. Or, on sait qu’à la ménopause, une prise de poids peut survenir ou s’accentuer suite à de nombreux facteurs physiologiques, métaboliques ou psychologiques.

La ménopause s’accompagne également d’une augmentation du risque de certaines maladies dégénératives comme des cancers (sein, côlon,...). Là aussi, des études démontrent les bénéfices liés à la consommation de produits laitiers, notamment dans la prévention du cancer du sein, comme c’est le cas d’une étude américaine publiée en 2005 et portant sur plus de 68.000 femmes post-ménopausées.

En période post-ménopausique, le risque de maladies cardiovasculaires s’accroît fortement. Or, plusieurs études ont démontré un bénéfice sur la santé cardiovasculaire lié à la consommation de produits laitiers. Il existerait effectivement une association inverse entre la consommation de produits laitiers et l’hypertension artérielle, important facteur de risque cardiovasculaire. Cette association proviendrait des propriétés hypotensives de certains micronutriments présents dans le lait et les produits laitiers (calcium, potassium et magnésium). De nouvelles recherches indiquent également que les peptides laitiers pourraient agir comme enzyme de conversion de l'angiotensine (IECA), inhibant ainsi le système rénine-angiotensine et entraînant une vasodilatation des vaisseaux.


Acide linoléique conjugué
Depuis maintenant plusieurs années, des chercheurs ont identifié des acides gras trans particuliers formés à partir de l’acide linoléique, sous l’action des bactéries présentes dans l’estomac des ruminants. Ces composés, appelés acides linoléiques conjugués (CLAs), sont présents dans notre alimentation, principalement dans la viande et produits à base de viande de ruminants et à plus forte raison dans le lait et les produits laitiers.

Au cours des deux dernières décennies, des centaines de rapports, basés sur des études in vitro, microbiennes, animales, et également sur des essais cliniques sur humain, rapportant des activités biologiques diverses et variées des CLAs se sont accumulés. Ces études soulignent que ces substances présenteraient un certain nombre de bienfaits pour la santé. Parmi ceux-ci, citons des effets anti-obésité, anti-cancérigènes, anti-athérogènes, anti-diabétogènes, immunomodulateurs, anti-apoptotiques et ostéosynthétiques.

D'autre part, des effets négatifs associés aux CLAs ont également été mis en évidence, mais à l’heure actuelle, aucune conclusion définitive n'a encore été tirée quant à leur sécurité sanitaire. Des paramètres tels que l'administration d’un certain type d'isomère CLA et / ou la combinaison de ces composés avec d'autres acides gras poly-insaturés, leur mode d'administration (par exemple, sous forme d'acide gras libres ou sous forme de triglycérides, liquide ou solide), la dose quotidienne ou encore la fréquence consommation restent à déterminer. Pourtant, il ressort de tous les essais effectués à ce jour que la consommation d’aliments contenant des acides linoléiques conjugués aurait des effets bénéfiques sur la santé humaine.


Vivement recommandés!
Selon les experts du conseil supérieur de la santé, les apports quotidiens en calcium chez la femme ménopausée devraient être de 1200 mg. Pour atteindre cet objectif, il est important de placer des produits laitiers au menu car, sans eux, il devient très difficile, voire même impossible de couvrir les besoins quotidiens en ce nutriment essentiel.

Les professionnels de la santé conseillent de consommer au moins trois produits laitiers par jour dont une fois sous forme de fromage afin de prévenir au mieux l’ostéoporose et de bénéficier de tous les avantages santé que renferment ces aliments. Cette consommation doit bien entendu être intégrée au sein d’une alimentation équilibrée et associée à la pratique d’au moins 30 minutes d’activité physique quotidienne.


Adrien Loreis, diététicien

Références

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http://aje.oxfordjournals.org/cgi/reprint/149/2/151
Article en anglais consulté en janvier 2010.

Christensen R, Lorenzen JK, Svith CR. Effect of calcium from dairy and dietary supplements on faecal fat excretion: a meta-analysis of randomized controlled trials. Obes Rev. 2009; 4: 475-86. Epub 2009 Jun 1.

Etherton K, Grieger JA, Hilpert KF et al. Milk products, dietary patterns and blood pressure management. J Am Coll Nutr. 2009 ; 28 Suppl 1: 103S-19S.

Lecerf J-M. Nutrition à la ménopause. Service de Nutrition Institut Pasteur de Lille. 2005
http://www.menopauseafem.com/doc/620.pdf
Article en français consulté en janvier 2010.

McCullough M, Rodriguez C, Diver R et al. Dairy, Calcium and vitamin D intake and Postmenopausal Breast Cancer Risk in the Cancer Prevention Study II Nutrition Cohort.
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http://cebp.aacrjournals.org/content/14/12/2898.full.pdf+html
Article en anglais consulté en janvier 2010.
 

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