Par Nicolas Guggenbühl
" HEALTH & FOOD " numéro 77, Mai/Juin 2006
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Les effets aphrodisiaques attribués de longue date au chocolat n'ont jamais trouvé de véritable preuve scientifique, si ce n'est peut-être par la présence autrefois courante de certaines épices et... une certaine quête commune du plaisir. Une équipe de chercheurs italiens a tenté d'en savoir plus. Ils ont recruté 163 femmes âgées en moyenne de 35,2 ans (+/- 9,2 ans) et de corpulence « normale » (BMI moyen 22,5), qui ont répondu, de façon anonyme, à toute une série de questions permettant de cerner leur sexualité, et, bien entendu, leur consommation de chocolat.
Sur base des 153 questionnaires complets, les participantes ont été classées dans le groupe 1, « chocolat » (consommation quotidienne, n = 120) ou le groupe 2, celles qui ne mangent pas de chocolat (n= 33). Les résultats montrent que les scores reflétant la fonction sexuelle (Femal Sexual Function Index) sont significativement plus élevés dans le groupe « chocolat » que dans le groupe « sans chocolat ». Mais un bémol doit être apporté à cette relation : les mangeuses de chocolat sont légèrement plus jeunes que les autres, et lorsque les données sont ajustées pour l'âge, le score FSFI est similaire dans les 2 groupes, indépendamment de l'apport en chocolat...
Nicolas Guggenbühl
Diététicien Nutritionniste
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Références :
Salonia A et al. J Sex Med 2006 ;3(3) :476-82.
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