Par Nicolas Guggenbühl
" HEALTH & FOOD " numéro 53,
Juin-Juillet 2002
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Bien que la relation entre la consommation de sel et le développement de l’ostéoporose ne soit pas clairement établie, l’excès de sel est reconnu comme un facteur augmentant la calciurie. Outre la réduction des apports sodés, ce qui n’est pas sans contraintes, peut-on envisager d’autres pistes pour contrer l’effet délétère de notre alimentation salée sur le métabolisme calcique et osseux ? Oui, à en croire les résultats d’une étude effectuée auprès de 60 femmes ménopausées. Pendant 3 semaines, les volontaires ont été soumis à un régime pauvre en sel (2 g de NaCl/jour) suivi d’une période d’intervention au cours de laquelle l’apport en sel était majoré à 9g/jour, un niveau d’excès très courant. Pour cette phase d’intervention, les femmes ont été réparties en 2 groupes : l’un recevait un supplément de citrate de potassium, l’autre un placebo. Au terme des 4 semaines « salées », la perte urinaire en calcium a grimpé de 33 % dans le groupe contrôle et diminué de 4 % dans le groupe intervention. Le N-télopeptide, un marqueur de la résorption osseuse, affichait aussi une augmentation de 23 % dans le groupe contrôle et seulement 7,5 % dans le groupe intervention.
Le citrate de potassium, dont les végétaux constituent une bonne source, semble donc limiter les dégâts causés par une alimentation trop riche en sel.
Nicolas Guggenbühl
Réf. : Sellmeyer DE et al. Potassium citrate prevents increases urine calcium excretion and bone resorption induced by a high sodium chloride diet. J Clin Endocrinol metab 2002;87(5):2008-12. |