Par Nicolas Guggenbühl
" HEALTH & FOOD " numéro 56,
Décembre-Janvier 2002
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Le coenzyme Q 10 ou ubiquinone est produit par l’organisme et la nécessité d’un apport exogène n’est pas établie. Il intervient dans la mitochondrie lors de la production d’énergie et est doté de propriétés antioxydantes. On lui prête des effets protecteurs, notamment dans le cadre de la maladie de Parkinson, en dépit du manque de preuves chez l’homme.
La première étude clinique mulcicentrique contre placebo consacrée à cette question apporte des résultats plutôt encourageants. Quatre-vingts patients atteints de maladie de Parkinson (diagnostiqués dans les 5 ans qui précédaient) ont été répartis en 4 groupes : 3 recevaient différentes doses de Q10 avec de la vitamine E, le dernier (contrôle) uniquement de la vitamine E. Une évaluation était effectuée tous les 4 mois pendant 16 mois.
Le groupe recevant la dose la plus élevée de Q10 (1200 mg/j) présentait un déclin plus lent (- 44 % par rapport au contrôle) pour les fonctions mentales, motrices et l’aptitude à effectuer les activités quotidiennes. Les auteurs précisent que leurs résultats ne s’appliquent pas aux patients au stade terminal de la maladie, qu’il faudra encore procéder à une étude à plus large échelle avant de conclure et ajoutent que les suppléments de coenzyme Q10 vendus peuvent être de composition variable.
Nicolas Guggenbühl
Réf.
Shults CW et al. Effects of coenzyme Q10 in early Parkinson disease: evidence of slowing of the functional decline. Arch Neurol 2002;59(10):1541-1550. |