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Vitamine E et coeur : rêve brisé ?

Par Nicolas Guggenbühl

" HEALTH & FOOD " numéro 72, Septembre 2005

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Plusieurs études d’observation s’accorent à reconnaître que les personnes saines qui ont des apports élevés en vitamine E, que ce soit par l’alimentation et/ou des suppléments, le risque de maladies cardiovasculaires et de cancer est plus bas. Toutefois, jusqu’à ce jour, les études d’intervention ne sont pas en mesure de confirmer les bénéfices de la vitamine E. Il n’y a cependant que peu de travaux ayant porté sur des gens sains et poursuivis pendant longtemps. D’où l’intérêt des nouvelles données de la Women’s Health Study, menées par une équipe de l’école de santé publique de Harvard, à Boston, chez des femmes saines suivies pendant 10,1 ans.

Dans cette étude, près de 40 000 femmes ont étés randomisées de manière à évaluer l’impact d’un supplément de vitamine E (600 UI de vitamine E de source naturelle). Les résultats ne montrent pas de différence significative – par rapport au placebo – dans la survenue des accidents cardio-vasculaires (infarctus du myocarde, AVC ischémique ou hémorragique). La mortalité cardiovasculaire était cependant significativement réduite ( - 24 %) avec la vitamine E). Ni l’incidence des cancers ni la mortalité par cancer n’ont été modifiées de façon significative par la vitamine E. Les auteurs concluent que ces données ne plaident pas en faveur d’une supplémentation en vitamine E pour la prévention des maladies cardiovasculaires ou des cancers chez la femme.

Nicolas Guggenbühl

Référence:
Lee IM et al. JAMA 2005 ;294(1):56-65.

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