Par Isabelle Meulders et Nicolas Guggenbühl
News du :
25 Février 2002
|
Une fois n'est pas coutume, c'est dans le Nord (Turku, en Finlande), que les principes du régime méditerranéen ont été évalués auprès de 120 hommes atteints d'hypercholestérolémie mais ne recevant pas de traitement. Les volontaires ont été répartis en 2 groupes, la moitié suivant un régime méditerranéen, l'autre moitié poursuivant son mode alimentaire traditionnel. Dans chaque groupe, la moitié des sujets était traité par la simvastatine, l'autre recevait un placebo.
Les deux types de traitement, alimentation ou statines, entraînent une réduction significative et indépendante du taux de cholestérol LDL (le “ mauvais ”) et augmentent celui du cholestérol HDL (le “ bon ”). Mais l'association des deux exerce un effet additif sur ce paramètre.
Autre constat, les statines diminuent les concentrations sanguines de 3 antioxydants : vitamine E, bêta-carotène et ubiquinol-10. Bien que les effets à long terme de cette diminution ne soient pas encore connus, cette évolution n'est pas considérées comme souhaitable. Avec le régimes, ces 3 anti oxydants ne sont pratiquement pas modifiés.
Enfin, les auteurs constatent que le traitement par statines augmente les taux d'insuline à jeun ainsi que la résistance à l'insuline, ces effets étant entièrement contrecarrés par l'association statines + régime.
Cette étude montre donc que les principes d'un régime de type méditerranéen peuvent nettement améliorer la réponse au traitement médicamenteux et qu'ils devraient faire partie intégrante du traitement de l'hypercholestérolémie. Notons cependant qu'il s'agissait d'un régime méditerranéen assez particulier, dans la mesure ou les matières grasses utilisées n'étaient pas de l'huile d'olive mais de l'huile et de la margarine de… colza !
Isabelle Meulders et Nicolas Guggenbuhl
Source : Jula A et al. JAMA. 2002;287:598-605.
|