Par Nicolas Rousseau
News du :
22 Juin 2006
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Le nombre de cancers est en augmentation de notre pays. C’est le cas du cancer du sein, qui a évolué de manière régulière ces dernières années. Une femme sur douze sera atteinte d’un cancer du sein au cours de sa vie, souvent après 50 ans, et le cancer du sein est le premier des cancers de la femme en terme de fréquence. Pourquoi ? L’une des raisons principales est le vieillissement de la population. En un siècle à peine, l’espérance de vie est passée de 50 à 78 ans en moyenne. Or, le risque de cancer augmente nettement avec l’âge. D’autres facteurs entrent en considération et, notamment, l’alimentation. La prise de poids, une alimentation trop grasse et, peut-être, trop pauvre en végétaux, semble augmenter le risque. La piste végétale, justement, est suivie avec de plus en plus d’attention à l’heure actuelle.
L’atout céréales complètes
Les lignanes sont des composés de la famille des phyto-oestrogènes. On les retrouve en quantités importantes dans les fruits et légumes, la graine de lin et dans les céréales complètes. Ils possèdent une faible action oestrogénique (c’est-à-dire comparable, mais pas en intensité, aux hormones féminines), qui a déjà été associée à la bonne santé mammaire. Une nouvelle étude allemande vient consolider cet effet. Conduite chez des femmes préménopausées (192) atteintes d’un cancer du sein et chez des femmes préménopausées en bonne santé (231), elle révèle des apports différents en lignanes dans ces deux populations. Les femmes en bonne santé ingèrent près de deux fois plus de lignanes que les femmes malades, ce qui se traduit par une réduction du risque de tumeur du sein de… 64 % ! L’action des lignanes sur le tissu mammaire est encore mal comprise : il semblerait qu’ils bloquent la synthèse et la circulation des hormones féminines, empêchant par la même occasion le développement de la tumeur. Des effets qui restent à confirmer, mais d’ores et déjà porteurs de gros espoirs…
Nicolas Rousseau
Diététicien nutritionniste
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Source:
European Journal of Cancer Prevention 2006 ;15 :225-32 |