Par Nicolas Guggenbühl
News du
29 Novembre 2006
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Perdre du poids, oui, mais comment ? Les deux grands leviers qui peuvent être actionnés sont, d'une part, la restriction de l'apport calorique par le biais d'un régime et, d'autre part, l'augmentation de la dépense énergétique par l'activité physique. Bien que ces 2 leviers doivent être complémentaires, nombreux sont ceux qui ne misent que sur l'un ou l'autre. Mais si cette pratique peut effectivement conduire à une même perte de poids, elle n'est pas forcément identique en termes de bénéfices pour la santé.
Edward Weiss, du Saint Louis University's Doisy College of Health Sciences, a mené une étude auprès de personnes âgées de 50 à 60 ans présentant un embonpoint très léger à très important (BMI de 23 à 30). Deux groupes ont été formés. Dans le premier, les participants devaient réduire leur apport calorique de 16 % pendant les 3 premiers mois, ensuite de 20 % au cours de 9 autres mois. Dans le second groupe, les volontaires devaient pratiquer des exercices conçus pour augmenter la dépense énergétique de 16 % les 3 premiers mois, et de 20 % les 9 autres mois.
Perte de poids identique
Après un an, les résultats obtenus sur la perte de poids sont comparables dans les deux groupes : la balance affiche une diminution de 9 à 10 % du poids de départ, ce qui est reconnu comme bénéfique. Mais les investigateurs montrent que contrairement aux sujets qui pratiquaient l'exercice, ceux sous régime ont perdu de la masse musculaire, de la force et des capacités aérobies. La qualité de la perte de poids n'est donc, elle, pas comparable.
L'auteur de l'étude précise cependant qu'il est important de ne pas considérer le régime comme une mauvaise chose, car il permet de réduire le risque de maladies. De plus, il précise que sur base des travaux menés chez le rongeur, il est possible que la restriction calorique procure d'autres bienfaits qui ne peuvent pas être atteints par une perte de poids liée à l'exercice. Néanmoins, ces données suggèrent bel et bien qu'entre manger moins ou bouger plus, la seconde solution soit préférable. À condition, bien entendu, de ne pas compenser cette dépense calorique en mangeant plus, ce qui, d'instinct, est souvent le cas...
Nicolas Guggenbühl
Diététicien nutritionniste
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Références : Weiss E P et al. J Appl Physiol, Nov 2006
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