Par Nicolas Guggenbühl
" HEALTH & FOOD " numéro 68, Décembre 2004
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Faire régime prédispose-t-il à des troubles du comportement alimentaires ? C’est une hypothèse avancée par certains chercheurs, mais qui ne repose sur rien de concret. Pour en savoir plus, une équipe de l’Université de Pennsylvanie, à Philadelphie, à mené une étude auprès de 123 femmes obèses, réparties dans trois groupes : 1) régime sévère à 1000 kcal/jour avec 4 substituts de repas liquides ; 2) régime hypocalorique équilibré entre 1200 et 1500 kcal/jour et 3) pas de régime (intervention pour décourager la restriction calorique). Chacune participait à des sessions de groupes hebdomadaires les 20 premières semaines, puis toutes les 2 semaines jusqu’à la semaine 40.
Après 20 semaines, la perte de poids atteignait 12,1 %, 7,8 et 0,1 % du poids, respectivement pour les groupes 1, 2 et 3. Aucune différence n’est apparue pour ce qui est des compulsions ou autre signe de troubles du comportement alimentaire. Les symptômes dépressifs, présents au départ, ont diminué de façon significative dans les deux groupes qui faisaient régime. Bien qu’il y avait plus de comportements compulsifs après 28 semaines, plus aucune différence entre les groupes n’apparaissait après 40 et 65 semaines. Des données qui devraient dissiper certaines réticences à entreprendre un régime modérément hypocalorique.
Nicolas Guggenbühl
Référence :
Wadden TA et al. Am J Clin Nutr 2004 ;80(3):560-8. |
