N.G.
" HEALTH & FOOD " numéro 86,Janvier 2008
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Plusieurs études ont déjà rapporté une relation inverse entre le temps de sommeil et la corpulence, l'appétit et des perturbations du métabolisme glucidique. La piste se précise... Une équipe de la University Chicago Medical Center a suivi des femmes et hommes de 20 à 31 ans qui ont passé, dans un laboratoire du sommeil, des nuits « normales » (8,5 heures de sommeil continu) ou des nuits « expérimentales ». Ces dernières consistaient à supprimer la phase de sommeil profond, sans toutefois réveiller les sujets, et cela en diffusant des bruits « calibrés » pendant le sommeil profond. Après leur réveil, une solution de glucose leur était administrée en intraveineuse, et la glycémie et l'insulinémie mesurées à intervalles réguliers. L'expérience montre qu'après 3 nuits sans sommeil profond, les sujets sont en moyenne 25 % moins sensible à l'insuline, et leur glycémie augment de 23 % par rapport à ce qui est observé après une nuit « normale ». Les auteurs concluent que la réduction du temps de sommeil profond augmente le risque de diabète de type 2, et que cela pourrait contribuer à expliquer pourquoi cette affection augmente au cours de l'âge (le sommeil profond passe de 80 à 100 minutes chez de jeunes adultes, à moins de 20 minutes après 60 ans)
J.A.
Référence:
Proceedings of the American Academy of Sciences, édition online 31 décembre 2007. |